Le patrimoine de la commune de Caramany est varié. Son clocher et sa forme originale ne nous font pas oublier des monuments plus modestes dont l’histoire est tout aussi passionnante.
Le patrimoine de la commune de Caramany est varié. Son clocher et sa forme originale ne nous font pas oublier des monuments plus modestes dont l’histoire est tout aussi passionnante.
L’histoire de Caramany et essentiellement liée à celle de sa rivière l’Agly. Lors de la construction du barrage, d’importantes fouilles archéologiques ont permis la découverte de nombreux vestiges dont une nécropole néolithique vieille de plus de 6000 ans. L’occupation du territoire sur la rive gauche se poursuivra au Moyen-Âge sur la rive droite, certainement pour se rapprocher de ce grand rocher, “ker magna” qui donnera son nom au villlage et sur lequel s’élèvera d’abord un château-fort puis le village lui même.
La première mention connue de Caramany remonte à 1085 alors que la présence d’une famille seigneuriale est attestée en 1242. Cette année-là, Huguet de Caramany est l’un des principaux chevaliers du vicomte Pierre de Fenouillet, son suzerain direct.
En 1258, le traité de Corbeil rattache définitivement le Fenouillèdes au royaume de France. Caramany perd son seigneur qui préfère s’exiler en Roussillon, et devient un poste avancé pour la défense de la frontière. De nombreux propriétaires vont alors se succéder à la tête de la seigneurie. Le dernier, le comte de Mauléon Narbonne, vend après la révolution, ses biens, château et terres, aux habitants de la commune.
En 1790, lors de la création des départements, le Fenouillèdes retrouve les anciens comtés du Roussillon, de Cerdagne et du Capcir pour former le département des Pyrénées Orientales.
Les XVIII ème et XIX ème siècles correspondent à une période de forte expansion.Le village se développe et sort de ses remparts . Un magnifique clocher est érigé, l’église s’agrandit. Les surfaces cultivées augmentent. La vigne remplace peu à peu les anciennes cultures céréalières et les oliviers et recouvre toutes les collines.
La cave coopérative est construite en 1923 . Elle se lance dans une démarche de qualité dès 1966 et experimente, la première dans le département, le procédé de vinification par macération carbonique qui a construit la renommée des vins de Caramany.
Et c’est encore autour de l’Agly, que dans les années 1990 va se jouer le destin du village. La construction du barrage et de son lac de retenue ont ajouté au décor sauvage des collines une magnifique note de lumière et de douceur. Un atout touristique que Caramany entend bien développer.
L'histoire du clocher figure en bonne place dans les archives municipales. Il est né de la détermination d'un curé,
L'église primitive se situait sur le site de l'Horto, le cimetière actuel, où, entourée de quelques tombes, elle constituait le noyau du village médiéval.
Il se présente aujourd'hui comme un puissant bâtiment de forme quadrangulaire dans lequel on pénètre par un porche ouvert au sud.
C'est le vestige le mieux conservé de l'enceinte qui protégeait le village.
A quelques centaines de mètres du village, vous pouvez découvrir deux oratoires.
C'est la plus grande maison du village. Elle a été construite au pied des remparts, face à la ruelle descendant du château.
Le moulin à vent de Caramany reste méconnu. Son socle, implanté sur la colline au sud du village, fait face au château.
L'aridité du Fenouillèdes n'est pas une légende et pourtant le territoire de Caramany recélait autrefois de nombreuses sources.
Vous découvrirez ce lieu en suivant la piste DFCI qui monte dans la forêt de Balderbe jusqu'à la route de Trilla.
“D’or au chef de gueule”, c’est ainsi que l’on décrit dans le langage de l’héraldique le blason de la famille “de Caramany”. Sa simplicité est gage d’ancienneté. Son origine pourrait remonter au XII ème siècle.
La famille “de Caramany” refusant de passer en 1258, sous la coupe du roi de France s’est d’abord exilée en Roussillon puis a fait souche sur la Costa Brava en acquérant des domaines du côté de Sant Pere Pescador. Le blason a ensuite évolué pour s’adapter au développement des différentes branches familiales mais il a toujours gardé ses deux couleurs d’origine le jaune et le rouge.
Ethymologiquement Caramany vient de Kar + magna: la pedra gran (grand rocher). C’est l’affirmation de Renada-Laura Portet dans son ouvrage els noms de llocs del Rossello. Et elle précise que cela est pleinement justifié quand on voit l’énorme roche qui domine l’entrée sud du village.